Tramway de Casablanca

Depuis quelques semaines, le trafic
automobile au sein du centre-ville de la métropole est fortement
congestionné. Et pour cause, les travaux préparatoires à l’installation
de la première ligne du tramway de Casablanca qui ont atteint les
points névralgiques de la ville. Il s’agit des chantiers de déviation
des réseaux d’assainissement, d’eau potable, d’électricité, d’éclairage
public et de télécommunications et qui concernent au total six axes de
circulation de l’agglomération. Plus précisément, explique Youssef
Draiss, DG de Casa Transport SA, les travaux de déviation sur le
boulevard Mekka et la première partie du boulevard Okba Bnou Nafiâ (2
km chacun) qui ont commencé en septembre ont été achevés et, depuis le
mois de novembre dernier, ils ont commencé sur les boulevards Ba Hmad,
Panoramique, Abdelmoumen et le prolongement du boulevard Okba.

D’aucuns se demandent pourquoi on ne ferme
pas ces axes entièrement pour que les travaux aillent plus vite, mais
selon le DG de Casa transport, les études réalisées au préalable ont
montré que le meilleur moyen de limiter les perturbations de la
circulation est de travailler sur un même axe par tronçon de 200 à 300
mètres par alternance, c’est-à-dire de chaque côté du boulevard. D’ici
à la mi-janvier, il est prévu que les travaux atteignent le boulevard
Mohammed V avec comme point de départ la gare Casa Voyageurs. La
démarche consiste à commencer les travaux dans les quartiers
périphériques pour converger vers le centre-ville, et à ce titre, le
boulevard Hassan II sera le dernier à être concerné par ces travaux
pour des raisons de gestion des flux de circulation.

A ce sujet, Casa Transport a opté pour
l’information de proximité en distribuant des mailings aux habitants
des quartiers concernés. Ainsi, pour cette première vague, 7000
mailings ont été distribués sur le boulevard Abdelmoumen, 5 000 au
boulevard Ba Hmad, etc. De même, tout le processus de gestion de la
signalisation, y compris pour les entreprises concernées par le
déplacement des réseaux, a été confié, durant les travaux, à des
prestataires professionnels. Il va sans dire que la circulation, qui
est déjà difficile sur les grands axes et notamment ceux du
centre-ville, va devenir de plus en plus compliquée.
Selon Youssef Draiss, ce problème devrait être maîtrisé d’ici la fin de
l’année 2010. Une étude pour l’amélioration de la circulation et pour
la gestion des feux de signalisation a été confiée à une société
spécialisée qui devrait mettre sur pied à cette échéance un système
automatisé pour gérer la circulation. En d’autres termes, ce que nos
policiers font aujourd’hui en communiquant par radio sera rendu
automatique à l’issue de cette étude. Exemple : les grands boulevards
seront équipés par ce qu’on appelle des «senseurs», sorte de
détecteurs qui permettent de connaître à l’unité près le nombre de
véhicules engagés sur un axe à un temps donné. Il sera ainsi possible
de moduler, selon le besoin, le temps d’attente aux feux rouges. Dans
le même but, un site-web en cours de construction devrait être
accessible à la mi-janvier et où les usagers pourront trouver toutes
les informations relatives aux chantiers, et notamment au niveau du
quartier où ils habitent. Selon le planning établi, cette première
phase des travaux devrait être achevée à la fin de l’année 2010, mais
les travaux d’infrastructure (pose des rails, etc.) auront déjà
commencé trois mois auparavant sur les premiers axes aménagés.