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Le compagnonage industriel
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Le compagnonage industriel
Alors que l'Adeci (Association régionale de développement de la coopération industrielle internationale) a remis cet été ses traditionnels ?Trophées du compagnonnage industriel Paca/Maghreb?, retour sur un mode de partenariat qui vise à rapprocher des entreprises de même métier, situées sur les deux rives de la Méditerranée. Enquête sur les différents enjeux de ses alliances techniques, commerciales, mais aussi humaines, parfois simplement scellées par une poignée de main...
En présentant les trois binômes lauréats des Trophées 2010 du compagnonnage industriel Paca/Maghreb(lire leurs portraits ci-dessous), Jean-Claude Sitbon, directeur de l'Adeci, n'a cessé de le marteler: «Le compagnonnage industriel représente l'avenir de la coopération entre les entreprises des deux rives de la Méditerranée». Dont acte. Mais au fond, que se cache derrière ce fameux «compagnonnage», mis en oeuvre par l'Adeci depuis les années 1980? «C'est très simple, assure Hicham El Merini, nouveau président de l'association marseillaise. Il s'agit d'une démarche de partenariat qui s'appuie sur l'instauration d'un dialogue entre deux chefs d'entreprises du même secteur d'activité, et souvent du même métier, qui désirent monter ensemble un projet avec des objectifs communs, en sortant du traditionnel rapport client/fournisseur». La manière dont les entrepreneurs des deux rives se rencontrent - par l'entremise de l'Adeci, ou encore dans le cadre de missions à l'international, de salons, par connaissances personnelles... - importe finalement assez peu. De même, la contractualisation de leur partenariat peut être assez fluctuante, de la signature d'une convention officielle à la simple poignée de main, scellant ce que certains, à l'instar de Patrick Boukobza, gérant de la PME marseillaise Cime, surnomment «un partenariat à la méditerranéenne». Finalement, seul compte le résultat. Le dialogue qui se tisse entre deux dirigeants de PME, et duquel va émerger, en cas de succès, la signature de nouveaux marchés. Avec, dans un second temps, la possibilité pour les deux sociétés de mettre en place des accords financiers ou capitalistiques. «Le compagnonnage industriel se base avant tout sur un partage du bénéfice, estime Hicham El Merini. Un intérêt commun sur lequel les deux parties seront gagnantes. Mais aussi des valeurs humaines concordantes, qui vont contribuer à la création de valeur ajoutée, de nouveaux emplois et d'évolution sociale».
Démarche initiatique
Ainsi, la notion de compagnonnage reste intimement liée à l'humain. «Au-delà du chiffre d'affaires généré, c'est aussi la valeur des histoires d'Hommes qui compte, confirme Jean-Claude Sitbon. La qualité de la relation humaine, la confiance qui s'est établie. La démarche est quasiment initiatique. Ensemble, les entreprises passent des épreuves, qui forgent la valeur de leur relation et mettent en lumière leur complémentarité». Jean-Louis Canal, président de la commission Relations internationales, Europe et Eurorégion de la Région Paca, va encore plus loin: «Le compagnonnage industriel vise à promouvoir des rapports équilibrés, gagnants-gagnants, entre les deux rives, et prouve qu'il n'y a pas forcément de contradiction entre la recherche d'un profit partagé et le souci d'une complémentarité entre entrepreneurs d'un même métier. La démarche pragmatique portée par l'Adeci est réellement unique dans l'espace euroméditerranéen».
Humilité et respect
Julien Aubert, responsable des affaires économiques pour l'Union pour la Méditerranée (UpM), ne dit pas autre chose, lorsqu'il souligne que «l'Adeci fait de l'UpM depuis 30 ans sans le savoir», avant d'ajouter que «chaque succès se fonde sur une rencontre, une main tendue et un pas en avant». Ce que confirme Hicham El Merini: «Le marché méditerranéen est entièrement ouvert aux entreprises de Paca, pour peu qu'elles s'y intéressent avec humilité, respect des partenaires et volonté de partage des bénéfices».
Le point sur les enjeux du compagnonnage industriel avec Hicham El Merini, président de la société aixoise Amesys International, et président de l'Adeci depuis son élection en juin dernier.
Quels sont les grands avantages du compagnonnage industriel, et quel rôle peut jouer l'Adeci dans cette démarche?
Bien souvent, lorsqu'une entreprise sollicite des outils dédiés à l'export, la prestation consiste à se voir fournir des fichiers et établir des contacts, jusqu'à la prise de rendez-vous. Avec le compagnonnage industriel, on tente de comprendre la personne qui vient exporter un produit ou un service, afin d'identifier le meilleur partenaire possible et de pouvoir l'accompagner au mieux dans sa démarche de montage de projet, mais aussi au-delà. Nous travaillons sur les besoins de l'entreprise, d'amont en aval, en restant au contact direct du dirigeant.
Quel type d'entreprises cela concerne-t-il?
Cela s'adresse à tout chef d'entreprises, tous secteurs d'activités confondus. Nous sommes un outil d'aide à l'export avant tout. L'idée de ?compagnonnage? vient se greffer ensuite. Certains souhaitent d'ailleurs rester dans le schéma traditionnel client/fournisseur. Mais ce qui est formidable, c'est lorsqu'émerge un projet commun que le chef d'entreprise n'avait pas imaginé au départ.
Quels sont les enjeux actuels pour l'Adeci?
Je me souviens avoir dit, lorsqu'on était venu nous chercher au moment de l'émergence de l'Union pour la Méditerranée, que ce grand projet ne devait pas rester sur le papier. Les outils mis en place par l'UpM pour développer les relations internationales sont destinés aux très grandes entreprises, pas aux PME. L'Adeci, elle, s'adresse à toutes les entreprises. Et le succès de l'association s'explique avant tout par ses réalisations concrètes, sa démarche pragmatique. Ce que nous avons fait avec les pays du Maghreb, nous souhaitons désormais le développer dans d'autres pays. Nous avons associé la Belgique à notre réseau. Nous allons travailler avec le Liban et l'Égypte. Et une fois que cela fonctionnera, nous nous tournerons rapidement vers d'autres zones. De même, nous comptons recruter de nouveaux adhérents. Des chefs d'entreprises qui auraient en tête de réels projets.
Le journal de l'entreprise 10/9/2010
En présentant les trois binômes lauréats des Trophées 2010 du compagnonnage industriel Paca/Maghreb(lire leurs portraits ci-dessous), Jean-Claude Sitbon, directeur de l'Adeci, n'a cessé de le marteler: «Le compagnonnage industriel représente l'avenir de la coopération entre les entreprises des deux rives de la Méditerranée». Dont acte. Mais au fond, que se cache derrière ce fameux «compagnonnage», mis en oeuvre par l'Adeci depuis les années 1980? «C'est très simple, assure Hicham El Merini, nouveau président de l'association marseillaise. Il s'agit d'une démarche de partenariat qui s'appuie sur l'instauration d'un dialogue entre deux chefs d'entreprises du même secteur d'activité, et souvent du même métier, qui désirent monter ensemble un projet avec des objectifs communs, en sortant du traditionnel rapport client/fournisseur». La manière dont les entrepreneurs des deux rives se rencontrent - par l'entremise de l'Adeci, ou encore dans le cadre de missions à l'international, de salons, par connaissances personnelles... - importe finalement assez peu. De même, la contractualisation de leur partenariat peut être assez fluctuante, de la signature d'une convention officielle à la simple poignée de main, scellant ce que certains, à l'instar de Patrick Boukobza, gérant de la PME marseillaise Cime, surnomment «un partenariat à la méditerranéenne». Finalement, seul compte le résultat. Le dialogue qui se tisse entre deux dirigeants de PME, et duquel va émerger, en cas de succès, la signature de nouveaux marchés. Avec, dans un second temps, la possibilité pour les deux sociétés de mettre en place des accords financiers ou capitalistiques. «Le compagnonnage industriel se base avant tout sur un partage du bénéfice, estime Hicham El Merini. Un intérêt commun sur lequel les deux parties seront gagnantes. Mais aussi des valeurs humaines concordantes, qui vont contribuer à la création de valeur ajoutée, de nouveaux emplois et d'évolution sociale».
Démarche initiatique
Ainsi, la notion de compagnonnage reste intimement liée à l'humain. «Au-delà du chiffre d'affaires généré, c'est aussi la valeur des histoires d'Hommes qui compte, confirme Jean-Claude Sitbon. La qualité de la relation humaine, la confiance qui s'est établie. La démarche est quasiment initiatique. Ensemble, les entreprises passent des épreuves, qui forgent la valeur de leur relation et mettent en lumière leur complémentarité». Jean-Louis Canal, président de la commission Relations internationales, Europe et Eurorégion de la Région Paca, va encore plus loin: «Le compagnonnage industriel vise à promouvoir des rapports équilibrés, gagnants-gagnants, entre les deux rives, et prouve qu'il n'y a pas forcément de contradiction entre la recherche d'un profit partagé et le souci d'une complémentarité entre entrepreneurs d'un même métier. La démarche pragmatique portée par l'Adeci est réellement unique dans l'espace euroméditerranéen».
Humilité et respect
Julien Aubert, responsable des affaires économiques pour l'Union pour la Méditerranée (UpM), ne dit pas autre chose, lorsqu'il souligne que «l'Adeci fait de l'UpM depuis 30 ans sans le savoir», avant d'ajouter que «chaque succès se fonde sur une rencontre, une main tendue et un pas en avant». Ce que confirme Hicham El Merini: «Le marché méditerranéen est entièrement ouvert aux entreprises de Paca, pour peu qu'elles s'y intéressent avec humilité, respect des partenaires et volonté de partage des bénéfices».
Le point sur les enjeux du compagnonnage industriel avec Hicham El Merini, président de la société aixoise Amesys International, et président de l'Adeci depuis son élection en juin dernier.
Quels sont les grands avantages du compagnonnage industriel, et quel rôle peut jouer l'Adeci dans cette démarche?
Bien souvent, lorsqu'une entreprise sollicite des outils dédiés à l'export, la prestation consiste à se voir fournir des fichiers et établir des contacts, jusqu'à la prise de rendez-vous. Avec le compagnonnage industriel, on tente de comprendre la personne qui vient exporter un produit ou un service, afin d'identifier le meilleur partenaire possible et de pouvoir l'accompagner au mieux dans sa démarche de montage de projet, mais aussi au-delà. Nous travaillons sur les besoins de l'entreprise, d'amont en aval, en restant au contact direct du dirigeant.
Quel type d'entreprises cela concerne-t-il?
Cela s'adresse à tout chef d'entreprises, tous secteurs d'activités confondus. Nous sommes un outil d'aide à l'export avant tout. L'idée de ?compagnonnage? vient se greffer ensuite. Certains souhaitent d'ailleurs rester dans le schéma traditionnel client/fournisseur. Mais ce qui est formidable, c'est lorsqu'émerge un projet commun que le chef d'entreprise n'avait pas imaginé au départ.
Quels sont les enjeux actuels pour l'Adeci?
Je me souviens avoir dit, lorsqu'on était venu nous chercher au moment de l'émergence de l'Union pour la Méditerranée, que ce grand projet ne devait pas rester sur le papier. Les outils mis en place par l'UpM pour développer les relations internationales sont destinés aux très grandes entreprises, pas aux PME. L'Adeci, elle, s'adresse à toutes les entreprises. Et le succès de l'association s'explique avant tout par ses réalisations concrètes, sa démarche pragmatique. Ce que nous avons fait avec les pays du Maghreb, nous souhaitons désormais le développer dans d'autres pays. Nous avons associé la Belgique à notre réseau. Nous allons travailler avec le Liban et l'Égypte. Et une fois que cela fonctionnera, nous nous tournerons rapidement vers d'autres zones. De même, nous comptons recruter de nouveaux adhérents. Des chefs d'entreprises qui auraient en tête de réels projets.
Le journal de l'entreprise 10/9/2010
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