Mauritanie: Pressions européennes contre la présence chinoise

L’union européenne veut revoir certaines clauses de l’accord de pêche signé avec la Mauritanie pour la période 2008-2012. Les négociations sont en cours, et les européens veulent en fait plus ‘’de transparence’’ dans la destination des fonds qu’ils octroient à Nouakchott dans le cadre de l’accord de pêche. Et ne se prive pas de manifester son inquiétude devant la forte présence des bateaux de pêche chinois.

Une mission d’eurodéputés revient de Nouakchott pas tellement rassurée sur l’application de l’accord de pêche signé en 2006 et portant sur la période 2008-2012. Selon l’eurodéputé Alain Cadec, qui a conduit une mission en Mauritanie, les autorités mauritaniennes devraient donner plus d’indications sur ‘’l'usage des fonds européens’’ dont elles bénéficient dans le cadre de pêche avec l'UE. L’inquiétude des eurodéputés est surtout motivée par la forte présence d’armateurs et de pêcheurs chinois, qui ont fait des eaux mauritaniennes un terrain de pêche à ciel ouvert. D’autant que les européens soupçonnent les chinois de pêcher sous pavillon mauritanien. L’UE a versé, pour la période 2008-2012, 305 millions d’euros à la Mauritanie en échange de l'accès à ses eaux maritimes, très riches en poisson. Un nouvel accord est d’ailleurs en cours de négociation pour l'après 2012. Pour l’eurodéputé français Alain Cadec, l’argent versé par l’UE au gouvernement ‘’doit permettre d'assurer le développement durable du secteur mauritanien de la pêche, mais l'utilisation de ces fonds reste très difficile à vérifier’’. Une délégation parlementaire de l’UE s’est rendue la semaine dernière en Mauritanie pour faire le point sur notamment l’application de cet accord, alors que le nouvel accord pour l’après 2012est en discussion. Très soupçonneux sur la destination des fonds européens, l’eurodéputé relève que ‘’les fonds européens n'ont pas vocation à alimenter le budget général de l'Etat’’. L’accord de pêche entre Bruxelles et Nouakchott permet en fait à quelques 110 navires européens de profiter de la manne halieutique de la Mauritanie, et d’en tirer de substantiels bénéfices. Le même accord de pêche génère en outre plus de 1.000 emplois directs côté européen. Espagnols et français se partagent en fait le gros des flottilles de pêche dans les eaux mauritaniennes, riches en céphalopodes, très prisés sur les marchés asiatiques du poisson.

Les Chinois font peur
Mais, pour les européens, la présence chinoise en force dans les eaux mauritaniennes est devenue un sujet d’inquiétude. ‘’Les quantités pêchées par les Européens sont réglementées. Mais ils font face à des Chinois qui, par le biais de joint-ventures, y pêchent sous couvert de pavillon mauritanien’’, selon un eurodéputé. Bien plus, selon le même eurodéputé, ‘’les Chinois profitent largement des ressources de ce pays sans les contrôles rigoureux auxquels sont soumis les armateurs européens’’. Dans le nouvel accord en cours de discussion, les européens veulent introduire de nouvelles clauses, pour ‘’rendre plus équilibré le partenariat actuel’’, selon la présidente de la commission de la Pêche au Parlement européen, Carmen Fraga, qui a précisé que la Mauritanie souhaite en particulier pouvoir investir dans les infrastructures portuaires pour améliorer les débarquements et le nombre de flottilles de pêche. Le pays ne dispose, sur près de 700 km de côtes, d’aucun port ou abri de pêche hormis ceux de Nouakchott et de Nouadhibou.

Bonsoir,
nos ressources sont en denger...
IL Y A LIEU QUE LES PAYS DE LA SOUS REGION=maroc,mauritanie et senegal
coordonnent leurs politiques des peches.
INSISTER SUR LA VALORISATION ET DEBARQUEMENT A TERRE DE TOUTES LES PRISES DE PECHE MARITIME
C A D CREER D EMPLOIS+DEVELOPPER LES TECHNIQUES TECHNOLOGIQUES...ETC