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Maroc/UE: l'accord dans l'impasse
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Maroc/UE: l'accord dans l'impasse
· Les négociations n’ont pas encore repris
· L’accord actuel se termine en février
· Rabat favorable à des accords stratégiques
Le renouvellement de l’accord de pêche avec l’Union européenne (UE) est compromis. Le protocole en vigueur se termine fin février prochain. Les négociations pour le reconduire n’ont pas repris. «Elles auraient dû commencer bien avant l’été. Même si elles démarrent demain, l’accord ne sera pas prêt à temps, à cause de l’avis conforme du Parlement européen dont les procédures sont longues», souligne Aneko Landaburu, ambassadeur de l’Union européenne à Rabat. A ce rythme, les bateaux communautaires se retrouveraient au chômage dès mars prochain. En fait, c’est les flottes espagnole et portugaise qui seront les premières victimes. Ces pêcheurs devraient se rapprocher du Maroc pour obtenir des licences. Mais le diplomate européen espère que les deux parties trouveront les moyens pour reprendre les négociations afin d’avoir un accord d’ici l’année prochaine. «Ne pas avoir d’accord entre l’UE et le Maroc sera dommageable alors que nous essayons d’élargir le champ de la coopération», précise-t-il.
Mais pourquoi ce blocage? En fait, le dossier s’est politisé, particulièrement par l’intervention de Maria Damanaki, commissaire européenne aux Affaires maritimes et à la Pêche. Dans un courrier adressé en juillet dernier, Damanaki a demandé au Maroc de lui transmettre des informations sur les effets socioéconomiques de l’accord sur chacune des régions, particulièrement le Sahara marocain. «Ces informations sont essentielles pour évaluer notre accord de pêche mais aussi pour préparer un éventuel renouvellement de notre protocole. Je veux souligner l’importance que revêt ces informations pour ouvrir la perspective d’un renouvellement de l’accord», écrit-elle.
Il est incontestable que cette demande européenne est politique. Il ne faut pas être grand clerc pour relever les traces du lobbying des séparatistes et de l’Algérie, via les pays nordiques comme la Norvège. «Il est un fait qu’à l’intérieur du Parlement européen, il y a une forte mobilisation pour reprendre les thèses du Polisario qui considèrent que l’accord est illégal», souligne un autre diplomate. Pourtant, l’ambassadeur de l’UE considère que «l’accord est compatible avec le droit international». Selon lui, l’UE a un intérêt à renouveler l’accord de pêche, sur la base d’avantages équilibrés pour les deux parties. D’ailleurs, «les informations sur les retombées économiques de cet accord dans les régions seraient bonnes à avoir. Elles ne feraient qu’appuyer le bien-fondé de cet accord», ajoute-t-il.
Evaluation de l’impact
Côté marocain, le dossier est entre les mains des Affaires étrangères. Mais une chose est sûre, le Maroc n’a pas donné de suite à la demande de Maria Damanaki. D’ailleurs, le Maroc n’a pas d’obligation à le faire, conformément aux dispositions de l’accord en vigueur.
En attendant, la Commission européenne a désigné un consultant pour faire une évaluation de l’impact de l’accord de pêche. Il a visité des villes portuaires dont notamment Dakhla où il a pu constater de lui-même les progrès réalisés au niveau des pêcheries. L’expert doit remettre son rapport à la Commission européenne vers la mi-octobre. Rabat recevra une copie.
Aziz Akhannouch, ministre de l’Agriculture et de la Pêche maritime, est serein. Pour lui, le Maroc est aujourd’hui pleinement engagé dans la réforme sectorielle et l’ensemble des projets phares du Plan Halieutis sont en chantier. «En tant que puissance halieutique au niveau international et promoteur d’une gestion durable de l’ensemble des pêcheries commerciales, nous sommes disposés à conclure des accords stratégiques avec l’ensemble de ses partenaires économiques, dans des configurations win-win pour toutes les parties», a précisé le ministre. Selon lui, le partenariat UE-Maroc demeure bénéfique pour les deux parties dans la mesure où la gestion de la ressource halieutique est de plus en plus une question internationale qui nécessite la convergence des points de vue et des modes de gouvernance du secteur. En plus, le Maroc dispose d’une stratégie halieutique claire et opérationnelle, fondée sur la durabilité de la ressource, la performance du secteur du débarquement à la commercialisation, et la compétitivité des produits halieutiques sur les marchés les plus porteurs.
«Le secteur halieutique est donc repositionné en tant que secteur stratégique pour l’économie nationale et bénéficie à ce titre de tous les appuis nécessaires pour son développement, que ce soit en termes de mobilisation budgétaire ou d’engagement du gouvernement pour l’accélération des réformes législatives», a indiqué le ministre.
L'Economiste 1/10/2010
· L’accord actuel se termine en février
· Rabat favorable à des accords stratégiques
Le renouvellement de l’accord de pêche avec l’Union européenne (UE) est compromis. Le protocole en vigueur se termine fin février prochain. Les négociations pour le reconduire n’ont pas repris. «Elles auraient dû commencer bien avant l’été. Même si elles démarrent demain, l’accord ne sera pas prêt à temps, à cause de l’avis conforme du Parlement européen dont les procédures sont longues», souligne Aneko Landaburu, ambassadeur de l’Union européenne à Rabat. A ce rythme, les bateaux communautaires se retrouveraient au chômage dès mars prochain. En fait, c’est les flottes espagnole et portugaise qui seront les premières victimes. Ces pêcheurs devraient se rapprocher du Maroc pour obtenir des licences. Mais le diplomate européen espère que les deux parties trouveront les moyens pour reprendre les négociations afin d’avoir un accord d’ici l’année prochaine. «Ne pas avoir d’accord entre l’UE et le Maroc sera dommageable alors que nous essayons d’élargir le champ de la coopération», précise-t-il.
Mais pourquoi ce blocage? En fait, le dossier s’est politisé, particulièrement par l’intervention de Maria Damanaki, commissaire européenne aux Affaires maritimes et à la Pêche. Dans un courrier adressé en juillet dernier, Damanaki a demandé au Maroc de lui transmettre des informations sur les effets socioéconomiques de l’accord sur chacune des régions, particulièrement le Sahara marocain. «Ces informations sont essentielles pour évaluer notre accord de pêche mais aussi pour préparer un éventuel renouvellement de notre protocole. Je veux souligner l’importance que revêt ces informations pour ouvrir la perspective d’un renouvellement de l’accord», écrit-elle.
Il est incontestable que cette demande européenne est politique. Il ne faut pas être grand clerc pour relever les traces du lobbying des séparatistes et de l’Algérie, via les pays nordiques comme la Norvège. «Il est un fait qu’à l’intérieur du Parlement européen, il y a une forte mobilisation pour reprendre les thèses du Polisario qui considèrent que l’accord est illégal», souligne un autre diplomate. Pourtant, l’ambassadeur de l’UE considère que «l’accord est compatible avec le droit international». Selon lui, l’UE a un intérêt à renouveler l’accord de pêche, sur la base d’avantages équilibrés pour les deux parties. D’ailleurs, «les informations sur les retombées économiques de cet accord dans les régions seraient bonnes à avoir. Elles ne feraient qu’appuyer le bien-fondé de cet accord», ajoute-t-il.
Evaluation de l’impact
Côté marocain, le dossier est entre les mains des Affaires étrangères. Mais une chose est sûre, le Maroc n’a pas donné de suite à la demande de Maria Damanaki. D’ailleurs, le Maroc n’a pas d’obligation à le faire, conformément aux dispositions de l’accord en vigueur.
En attendant, la Commission européenne a désigné un consultant pour faire une évaluation de l’impact de l’accord de pêche. Il a visité des villes portuaires dont notamment Dakhla où il a pu constater de lui-même les progrès réalisés au niveau des pêcheries. L’expert doit remettre son rapport à la Commission européenne vers la mi-octobre. Rabat recevra une copie.
Aziz Akhannouch, ministre de l’Agriculture et de la Pêche maritime, est serein. Pour lui, le Maroc est aujourd’hui pleinement engagé dans la réforme sectorielle et l’ensemble des projets phares du Plan Halieutis sont en chantier. «En tant que puissance halieutique au niveau international et promoteur d’une gestion durable de l’ensemble des pêcheries commerciales, nous sommes disposés à conclure des accords stratégiques avec l’ensemble de ses partenaires économiques, dans des configurations win-win pour toutes les parties», a précisé le ministre. Selon lui, le partenariat UE-Maroc demeure bénéfique pour les deux parties dans la mesure où la gestion de la ressource halieutique est de plus en plus une question internationale qui nécessite la convergence des points de vue et des modes de gouvernance du secteur. En plus, le Maroc dispose d’une stratégie halieutique claire et opérationnelle, fondée sur la durabilité de la ressource, la performance du secteur du débarquement à la commercialisation, et la compétitivité des produits halieutiques sur les marchés les plus porteurs.
«Le secteur halieutique est donc repositionné en tant que secteur stratégique pour l’économie nationale et bénéficie à ce titre de tous les appuis nécessaires pour son développement, que ce soit en termes de mobilisation budgétaire ou d’engagement du gouvernement pour l’accélération des réformes législatives», a indiqué le ministre.
L'Economiste 1/10/2010
pilchardus- Ville : AGADIR
Messages : 75
Date d'inscription : 10/04/2009
Re: Maroc/UE: l'accord dans l'impasse
NORVEGE n est pas un pays member de l'UE, mais un member observateur plus engagé que le Maroc dans l'UE, alors le potentiel du NORVEGE n'est pas de valeur lourd mais il exist.
Le Maroc á mon avis doit avoir un ou deux autres partenaires de plus que l' UE comme les russes, canadients, japonais, koreans ou chinois, sydafrique de tel maniere á stabiliser la region et avoir un concurant de potentiel et peuvent être economiquement protecteur pour remplir le defficite european et demunier son pression avec ce dossier.
Le Maroc á mon avis doit avoir un ou deux autres partenaires de plus que l' UE comme les russes, canadients, japonais, koreans ou chinois, sydafrique de tel maniere á stabiliser la region et avoir un concurant de potentiel et peuvent être economiquement protecteur pour remplir le defficite european et demunier son pression avec ce dossier.
Bidawi- Ville : Copenhagen
Messages : 1
Date d'inscription : 13/01/2011
Re: Maroc/UE: l'accord dans l'impasse
Bonsoir a tout les amoureux de la mer.Puisse que l accord de peche maroc-UE a etait rompu et c est un grand soulagement pour nos ressources halieutique car ces bateaux sa raclent le fond et la surface de notre mer pour une maudite somme de 36.1M euro.Je pense que nos marins feront mieux si en pensait un peux a eux en matiere de droit et d infrastucture et les redinamisés car en gros c est un secteur trés riche coté rentabilité et trés pauvre coté marins; donc pour ces marins accord de peche ou pas maroc -ue ne les interessent pas sauf que pour eux c est juste un concurent de moins .En plus les marins ne profitent pas de ces accords meme pas en terme d emploi car sachez que sur les 119 bateaux de l ue seulement 2 a 8 marins marocains sont embarquez et selon le TGB des bateaux donc le taux d embarquement est trés faible.Nous n avons pas de lecon a recevoir de l ue .Il n existe pas de maroc sans sahara car le MAROC et le sahara font le ROYAUME DU MAROC depuis des éternité .Alors basta !!!c est une vision de marin ...assez dit ...bonne soirée et joyeux noel pour la communauté chrétienne .....
bredouille3x33- Ville : tanger
Messages : 6
Date d'inscription : 14/10/2010
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